Les 4000 îles

Vendredi 14 avril. Jour 161:

Ce matin c'est la bonne, on se dirige vers la station de bus plein d'espoir: le bus va passer, le bus va passer, le bus va passer. 


On achète nos tickets pour 8h30 et on paye même un supplément d'un euro pour avoir de la clim. Et le bus arrive à l'heure! La grande classe. Bon, l'air conditionné s'arrête de marcher au bout d'une heure alors ça valait vraiment le coup... Si vous saviez comme il fait chaud dans ce bus, c'est affreux. Mais qu'est-ce que je raconte moi? Tout va bien car on peut s'acheter un poulet grillé ou des brochettes d’œufs pour se rafraîchir à chaque fois que le bus s'arrête sans bouger de notre siège! 


L'invasion des femmes masquées


Les vendeuses braillent et envahissent le bus à chaque fois que l'on pose quelqu'un... C'est vraiment drôle à voir mais ça n'a pas l'air de faire rire les quelques touristes du bus


Ah c'est quelque chose qui pourrait faire fureur en France les brochettes d’œufs! Pour les enfants au goûter par exemple, le plein de protéines

Bon, sans rire on meurt dans ce bus. Aujourd'hui ou demain ou tous les jours en fait à partir de maintenant c'est le nouvel an Laos, Pimai, alors le bus est bondé! Oui on vous voit venir... ça fait trois fois qu'on vous dit que c'est le nouvel an pour nous en 4 mois. Et bah c'est vrai! Le nouvel an laotien est simple: il faut s'arroser pendant une semaine les uns les autres, boire de l'alcool nuit et jour et danser et chanter sans relâche. C'est simple non ? Nous roulons les portes ouvertes (les fenêtres elles sont fermées sinon on aurait de l'air et ça serait bien trop agréable) et les enfants au bord des routes ne cessent de balancer de l'eau sur les pauvres gens assis dans la soute ( oui au Laos on met les gens partout où on peut). On vit un de nos pires trajets et quand on arrive enfin à Paksé 8 heures plus tard dieu merci l'orge éclate et il fait bon. 


On saute dans le premier hôtel venu et on sort MANGER. Tout est fermé mais heureusement on trouve un restaurant indien. On tombe sur Laura qu'on avait perdue de vue depuis la gare et on est contents de ne plus être dans le bus de l'enfer ! Pimai est une fête folle, partout dans la rue les gens paradent à l'arrière des pick up avec de la musique en arrosant tout le monde dans les rues ! Certains ont même installé une piscine dans le coffre! Ils sont fous ces laotiens... Du coup on n'a pas trop de photos parce qu'on ne pouvait pas prendre le risque de garder nos affaires sur nous mais c'était vraiment drôle.



                                       

Samedi 15 avril. Jour 162:

Nous partons pour l'extrémité sud du Laos ce matin pour les 4000 îles, petit havre de paix au milieu du Mékong! Bon, on ne va pas aller sur toutes mais seulement sur deux d'entre elles appréciées pour leur tranquillité et leurs bungalows au bord de l'eau. Après ces derniers jours, on a bien envie de se poser pour se reposer (sans pluie ni scooter ni puces de lit). Nous prenons un mini-bus climatisé pendant 2h30, le chauffeur  puis un bateau toujours avec Laura (qui ne semble pas vouloir nous quitter) et nous arrivons à Don Det à 11h! 






On trouve vite un bungalow très simple mais parfait au bord de la rivière. Quel calme et quelle beauté autour de nous.... Aujourd'hui on ne fera rien, c'est sûr (à part une lessive peut-être).


Notre vue avant la lessive


Notre vue après la lessive (je n'ai même pas cassé le lavabo)


Laura et Simon qu'on a avait rencontré à Paksé




La femme grenouille et l'homme oiseau. Il y a pas mal de courant l'air de rien!


On n'est pas beaux?




On a tenté Laura et elle nous rejoint


Joli coucher de soleil de la maison. Pas de filtre comme on dit sur instagram!




Ce soir nous mangeons avec Laura et Simon ce soir au crazy Mama restaurant. Et en effet elle est bien folle cette mama mais adorable. Elle nous arrose quand on s'installe, interdit à Laura de commander un coca mais lui impose une bière. On passe un bon moment avec elle.


Crazy Mama en personne


L'amoureuse des chats

 Dimanche 16 avril. Jour 163:

Note à l'attention de nos lecteurs: aujourd'hui est un grand jour, Marin arrête de fumer. 

Marin se lève aux aurores ce matin en pensant qu'il est déjà tard alors qu'il n'est que 5h00. Moi je roupille pendant qu'il va faire un tour de l'île qui se réveille tout doucement pour prendre quelques photos.




C'est toujours drôle de voir les tee-shirt que portent les gens. On n'a pas vu de Macdo au Laos même dans les "grandes" villes mais ce petit porte un tee shirt avec la fameuse golden arch au milieu de nulle part...




Un petit garçon bien équipé pour Pimai avec un pistolet à eau et sa réserve de munitions dans le dos!


Une des rues principale de l'île...


Après un bon petit-déjeuner et une bénédiction par la famille qui tient les bungalows, on décide d'aller sur une autre île où il semble y avoir les "attractions" touristiques, essentiellement de belles cascades. On y va à pieds avec notre flaque de transpiration chacun et on est guidés pendant 1 heure par un chien qui semble bien vouloir déménager sur l'autre île avec nous. Nous l'avons nommé Benoît.


Pour Pimai, chaque famille fait ses propres décorations en feuille de bananier et des bracelets porte-bonheur


Le parrain


Aller un dernier bracelet et on y va!


Laura , Benoit et moi


Besoin de rafraîchissement?


On trouve un chouette bungalow au bord de la rivière et à nouveau la journée se partage entre baignades, repas et repos. On n'est pas trop mal. On passe encore notre journée avec Laura, notre fidèle australienne et on décide qu'on ira visiter les environs à vélo demain matin seulement. Il fait vraiment très chaud et c'est dur de se motiver à bouger en plein milieu de l'après-midi.








Devinez qui on a retrouvé! Ca fait rire sa propriétaire qu'on l'appelle Benoît. "B é n o w a" comme elle dit.



 Lundi 17 avril. Jour 164:

Aujourd'hui on prend notre courage à deux mains et on loue des vélos pourris, peut-être les pires qu'on n'a jamais loués, et on part voir les plus grosses cascades du coin. Les chemins en terre sont vraiment terribles ainsi que nos vélos alors on ne va pas beaucoup plus vite qu'à pieds à certains moments!











On s'arrête ensuite se baigner un coup puis on repart manger. Après le repas, on voit encore d'autres cascades!



 Le pont bouge, c'est trop rigolo. On espère juste que ça ne va pas lâcher!


Marin se coupe la main pendant notre énième baignade (rien de trop trop grave heureusement) alors on rentre pour que je puisse casser un lavabo. Ahah je vous explique: Marin est tombé les mains en avant dans la rivière et s'est coupé avec un bout de bois au fond. Comme ça saignait un peu on est vite rentrés pour le désinfecter. Heureusement qu'on a rencontré Laura parce que notre trousse de pharmacie à nous se résume à du spasfon et du doliprane maintenant. Elle faisait déjà pitié à notre départ (notre trousse de secours pas Laura) mais nous l'avons perdue alors nous n'avons rien pour les urgences... Dans un pays comme le Laos où il n'y a pas vraiment d'hôpitaux ni de bon médecin c'est assez débile mais bon, vous nous connaissez! Une fois Marin désinfecté, lui et Laura sont pris au piège des propriétaires de l'hôtel, invités à boire un coup et danser en  famille. Moi prends ma douche et le lavabo qui ne tenait franchement pas bien s'écroule et explose en mille morceaux pendant que je me lave... J'ai à peine le temps d'attraper une serviette que tout le monde accourt dans la salle de bain à cause du bruit. Les propriétaires sont bourrés alors ils nettoient à peine les dégâts et nous proposent ensuite de payer la réparation ensemble. QUOI? Je hurle contre la bonne femme et la préviens que je ne paierai pas un sous pour quelque chose qui était déjà branlant et qui aurait pu me causer des grosses coupures. Cette débile me répond que des clients deux semaines auparavant ont eu le même problème et on payé les réparations en rentrant de l'hôpital. LOL. "Etes-vous une bonne personne?" me demande-t-elle. "Bien sûr que non" je réponds. "Et par dessus tout je ne suis pas débile". Marin me laisse hurler parce qu'il vient d'arrêter de fumer et se demande sûrement s'il va l’assommer ou la noyer en premier. On décide de partir de cet hôtel dès demain et une autre mission nous attend désormais: trouver de l'argent. On ne le savait pas avant de venir ici mais pas de distributeurs sur les îles et on se demande comment on va rejoindre la ville la plus proche sur le "continent". On demande au hasard à un restaurant s'ils peuvent nous aider et le propriétaire nous propose de nous y emmener avec son bateau pour 6 euros. Parfait!




Notre bungalow tiens!






Quand on arrive à l’embarcadère je descends seule et Marin attend avec le chauffeur histoire qu'il ne parte pas sans nous parce qu'on n'a vraiment plus de sous. Je marche dans les rues avec ma carte bleue et je suis obligée d'attraper le premier plastique que je trouve au sol pour éviter qu'elle prenne l'eau. La ville ressemble vraiment à un champs de bataille (après la bataille). Les gens jouent avec l'eau, boivent, dansent, les rues sont sales et tout semble à l'abandon. Je demande aux quelques personnes encore sobres si elles savent où je peux retirer de l'argent. "Il n'y a plus d'argent dans la ville" me répondent-ils. Oh chouette! Je retourne bredouille au bateau et on explique au chauffeur qu'il doit nous amener sur l'autre île. On a entendu parler d'un restaurant qui fait de fausses notes de restaurant à payer par carte de crédit. Il donne ensuite le cash aux faux clients en se prenant une bonne commission au passage. Ça sera mieux que rien! Même quand j'arrive là-bas en courant comme une folle, "plus d'argent" me dit-on. Ah non! Je supplie, je joue la comédie et la nana monte finalement sur son scooter et me dit d'attendre. Elle revient avec un peu de cash qui nous dépannera jusqu'au lendemain! Ouf! On remercie notre chauffeur de sa patience et on est contents de pouvoir le payer. On mange ensuite dans son restaurant et on passe une super soirée après un gros stress. Lui et sa femme nous offrent du whisky et un plat traditionnel laos quand on dit qu'on veut commander autre chose parce qu'on a encore faim. Trop mignons, on se dit qu'ils doivent avoir des gènes vietnamiens ces deux-là!

 Mardi 18 avril. Jour 165: 

Retour à la case départ ce matin pour nous sur notre petit île et dans le même bungalow que les premiers jours ! On essaie de se créer des habitudes et une routine comme on peut... On se sépare de Laura mais on ne voulait pas rester chez les fous. Aussi, l'agitation ou du moins le minimum d'animation de Don Det nous manque. Tout est fermé sur la deuxième île et tout le monde est occupé à boire ou à décuver ou les deux! On a du blog sur la planche et aussi un bus et de l'argent à trouver à nouveau. Bon, une fois arrivés à Don Det ce n'est pas franchement mieux et même très mort mais au moins il y a plus que 2 restaurants ouverts. On achète également nos billets de bus pour demain: nous quitterons le Laos pour la Thaïlande. Souvenez-vous, notre avions pour Sydney décolle de Bangkok le 26 avril!!!



On dit au revoir à notre compagnon de chambre




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