Hoi An puis Da lat (bis)

Vendredi 10 février. Jour 98:

Le départ d'Adrien sonne la fin de notre périple à quatre à Hoi An où nous avons passé des journées inoubliables ensemble. À 8 heures quand le bus arrive, nous nous prenons dans les bras et prononçons ces mots que l'on n'a pas l'habitude de se dire: "à bientôt." Même si passer tous ces moments ensemble était merveilleux, c'est comme s'il fallait revivre le chagrin de notre grand départ il y a trois mois et dire une deuxième fois au revoir, sans savoir quand nous nous reverrons! Bien sûr rien n'est grave mais nous pleurons quand même à chaude larmes, gros bébés que nous sommes! Nous redevenons les seuls loups de notre meute ahah.

Changement d'hôtel (à nouveau) au programme pour nous, puisque celui-là affiche complet pour ce soir! Nous tombons dans un espèce de palace pour 10 euros la nuit, enfin pour nous c'est un palace, et il y a même une piscine!


La journée sera assez calme car grise et pluvieuse: impossible de louer un scooter ni de se balader. Elle sera placée sous le signe du glandage mais on vous avoue que ça nous arrange bien: avec le départ de Sophie et Adrien on a un peu du mal à se remettre en mouvement. Être à 4 nous a permis de nous poser un peu plus, de profiter des moments ensemble sans avoir autant besoin que d'habitude de vadrouiller à droite à gauche. Nous avons passé des journées sans rien faire à la plage par exemple, chose qu'on ne faisait pas autant à deux. On sait que l'on va repartir à nouveau sur la route pour quelques jours mais le goût n'y est pas pour le moment. On a d'ailleurs repoussé le moment de quitter Hoi An car on est un peu découragés rien qu'à l'idée de prendre le bus couchette... C'est vous dire notre état de motivation! On a retrouvé cette photo, de notre palier à Nha trang et on est un déjà nostalgiques.


Ça va nous manquer ces paillassons plein de chaussures, ces séances de crémage post-coups de soleil et surtout tous ces fous rires. On se retrouve un peu comme deux vieux cons sans leurs enfants partis étudier en ville. Ou plutôt travailler en ville. Bref, les enfants vous nous manquez


Parapluies prêtés par l'hôtel pour une sortie éclair


Street food hmmm. Un bon petit plat pour 80 centimes

Heureusement pour nous, la pluie cesse en fin de journée et nous pouvons enfin sortir voir le festival des lanternes qui a lieu chaque année à la première pleine lune. Nous retrouvons Philippe et Brigitte avec qui nous avions mangé hier, dans la bonne humeur. Nous buvons notre premier bon mojito depuis le départ dans un bar français! Le patron ressemble vraiment à un vieux colon et il est drôle dans son genre: il se dit le meilleur glacier du vietnam et il est fier comme un coq de son mojito. On rigole bien et on est contents de passer la soirée ensemble, ça nous remonte un peu le moral!









Comme le veut la tradition, on dépose une lanterne dans la rivière






Belle soirée ensemble!


Samedi 11 février. Jour 99:

Rien à vous raconter aujourd'hui mis à part que nous réservons nos tickets de bus demain pour.... Da lat! Eh oui nous décidons d'y retourner avant de descendre à Ho chi minh récupérer mes parents à l'aéroport vendredi prochain. Nous ne voulons pas rester sur "l'échec du têt" (ça ferait un beau nom de bataille) et espérons revoir la ville et ses environs incroyables en scooter cette fois-ci! Le temps est maussade et nous aussi alors on en profite pour végéter un peu et avancer le blog aujourd'hui!


Ceci n'est pas une blague. Nous tombons sur ce petit singe apprivoisé dans la rue le lendemain du départ d'Adrien qui rêvait d'en voir... La poisse la poisse la poisse!

Dimanche 12 février. Jour 100:

On se mange au marché couvert ce midi, joyeux bazar organisé avec ses stands de bouffe fumant de tous les côtés. On s’assoit au milieu du vacarme et on mange sagement nos dernières spécialités culinaires de Hoi Han. On va regretter cette ville et ses ambiances, on en est fan!










Grosse pensée pour Sophie à la vue de ses squids plein de piments

Dernière balade également: on achète des petits cadeaux pour notre retour dans la famille, on visite une vieille maison de commerçants chinois ainsi qu'un temple à côté de hôtel. 















Notre bus passe nous chercher à 16h normalement. Mais comme nous sommes en Asie, on est d'abord chargés à bord d'un minivan bondé de blancs becs comme nous, avant d'être largués au bord de l'autoroute à 18h00. On ne posera nos fesses dans notre bus couchette qu'à 18h30, après avoir poireauter sous une petite pluie sympa en admirant les poids lourds et les voitures filer à une vitesse inquiétante. 


Avant même d'être sur la route, le mulet est fatigué

Une fois n'est pas coutume notre chauffeur est un grand malade et la clim va nous tuer: toutes les conditions sont réunies pour passer un bon voyage! Nous sommes de bonne humeur malgré tout, nous sommes assis à côté l'un de l'autre et ça c'est chouette.


Système D: on bouche la clim avec des sacs plastiques et hop le tour est joué

Lundi 13 février. Jour 101:



On arrive, tenez-vous bien, à 6h du matin à Da lat au lieu des 11h prévues. Record battu par monsieur Nguyen (1chance sur 2 qu'il s'appelle vraiment comme ça ) 45 ans, chauffeur expérimenté et suicidaire sur les bords qui aime par dessus tout doubler dans les virages en montée et sans visibilité! Comme on est des habitués de Da lat maintenant, on attend le bus public qui va en ville. Mais pas de chance ce matin, pas de bus à l'horizon. Ou du moins pas de bus en vue pendant les 45 minutes que nous passons sur un banc à nous les cailler! Ah oui, on ne vous a pas précisé ce détail mais il faut 12 degrés ce matin! 



Passage piéton farceur qu'on avait déjà remarqué avec Adrien et Sophie. Il faut slalomer entre les rosiers pour traverser les deux voies en face... 

Coup classique, au moment où l'on décide de marcher vers la ville, voilà le bus qui arrive et nous file sous le nez! Nos gros sacs sur le dos, nous courons comme des fous pour le rattraper (ou avec l'impression de courir plutôt) et quand nous montons enfin dedans, il tombe en panne. Hmm... au moins ça nous permet de nous réchauffer! On se réveille alors tout doucement de notre nuit, et la tête dans le gaz, on observe avec admiration les Vietnamiens dans le bus. Non seulement deux d'entre eux nous ont laissé leurs sièges voyant qu'on était chargés, mais aucun ne semble s'impatienter le moins du monde. Le chauffeur bidouille le moteur de l'intérieur, les entrailles de la bête dégageant des odeurs fortes de gazole dans tout le véhicule. Tout le monde donne joyeusement son avis sur la réparation qui doit être effectuée mais personne ne semble vouloir descendre du bus A ce moment précis, on s'imagine la même situation en France et on rit. On entend d'ici, à 10 000 kilomètres, les soupirs exagérés et les "putain fait chier"! Bon comme notre côté français nous rattrape un peu (pardon à mes ancêtres vietnamiens) on décide au bout de 30 minutes de descendre de l'engin mourant et comme par magie, une fourgonnette s'arrête à notre niveau. Le type nous propose de nous poser en ville pour le même prix que le bus alors on accepte. Chouette on aura évité le taxi coûte que coûte!


Quand on arrive (enfin) en ville, on est très surpris: tout est paisible. La ville a du retrouvé son rythme après les fêtes et on est tout de suite charmés par l'endroit. Les habitants ont à nouveau le temps de s'asseoir devant leurs maisons pour discuter entre eux et nous observer comme des extra terrestres. Parfait! On trouve notre hôtel qui est un peu miteux mais charmant et on mange chez un vieux couple des ban cuong. C'est une spécialité composée de galettes de riz très fines, agrémentées de toutes sortes de choses merveilleuses, "les meilleurs de la ville" nous disent-il! On ne sait pas si ce sont les meilleurs mais en tout cas c'est délicieux. Et comme on engloutit vite notre assiette, le vieux monsieur nous en ressert gratuitement: on a l'impression de retourner dans ma famille tiens! 




Après ce super repas, on va faire un tour au marché pour s'acheter des coupe-vents. Eh oui on n'a franchement pas chaud et on n'imagine pas faire du scooter sans une épaisseur de plus ! On s'achète de super vrais fausses parkas North face (il y en a partout au Vietnam) et on part en vadrouille. On découvre un temple complètement bondé de touristes qui ne nous attire pas du tout. 



Photo digne d'une brochure touristique: on a coupé les touristes agglutinés en bas de la pagode


On s'éloigne un peu en scooter et on trouve un joli temple complètement déserté sur une colline, rien que pour nous. Décidément on ne comprend pas toujours les rassemblements de foules sur certains sites.

















On se dirige ensuite vers les tiger waterfall ! On ne s'attend à rien mais vue l'état déplorable de la route on se dit que ça ne peut qu'être bien: ce n'est pas accessible aux cars chinois. En effet le site est superbe et personne n'est là pour nous déranger à part un groupe de randonneurs, étonnés que l'on soit arrivés jusqu'à là. Joie!





















A Da lat, beaucoup de fruits et légumes sont cultivés sous serre à cause du climat!

Nous passons voir une pagode dans un quartier de Da lat mais nous sommes beaucoup moins charmés par kitsch des temples vietnamiens que par celui des temples thaï... Par contre on ne peut pas enlever une chose aux vietnamiens: leurs temples sont des vrais lieux de vie. On sent qu'il y a moins d'argent pour leur construction et leur entretien, mais plus de gens pieux qui s'y rendent régulièrement et pour de vrai.








Un palmier qui brise les codes 

Quand nous rentrons en ville, nous faisons un tour au marché et à la boulangerie du centre car c'est l'heure du goûter ! Marin décide alors sur un coup de tête de rentrer chez le premier coiffeur qu'il aperçoit. La coiffeuse et sa fille ne s'en remettent pas (et moi non plus) alors j'explique comme je peux ce qu'il veut, puis je croise les doigts pour que tout se passe bien. Les deux femmes passent leur temps à nous poser des questions, la fille nous prenant en photo sous tous les angles, épatés par nos yeux. Heureusement sa mère ne se déconcentre pas trop et la coupe est réussie (elle ne fera qu'un trou) ! On ressort de là avec des photos plein la pellicule, des nouvelles amies facebook, et une coupe de cheveux, ah oui  c'était le but premier...






Avec les trous partout dans les murs de notre chambre, on est gelés ce soir. On prend notre courage à deux mains pour aller manger un bout en ville mais nos corps luttent contre le froid. On a l'impression de subir le choc thermique qu'on connait quand l'hiver s'installe en France. Bouhhh. Il fait 12 degrés et nous sommes frigorifies. Chochottes.

Mardi 14 février. Jour 102:

On transfère nos sacs dans l'hôtel d'à côté pour une nuit car le nôtre est full ce soir (comme d'habitude). Les familles se sont mises d'accord entre elles et nous paierons le même prix (6 euros) pour une chambre sans trous dans les murs mais sans fenêtre (on ne peut pas tout avoir). On loue un nouveau scooter en ville car celui d'hier n’était pas assez puissant et on part plus loin pour les chutes de l'éléphant. 


C'est souvent comme ça qu'on fait le plein au Vietnam, chez les gens!

La route est  magnifique, on slalome un moment entre les montagnes pour retomber dans une vallée. Les chutes par contre sont moins impressionnantes que celles d'hier: l'accès y est très facile ce qui les rend plus touristiques .
















Les chutes de l'éléphant


Nous nous remettons rapidement en route avant que la nuit tombe car les températures peuvent être glaçantes sur un scooter. En rentrant à Da lat, nous achetons une petite Bouilloire au marché, acquisition que l'on voulait faire depuis un moment pour tous ces matins où on a la flemme de sortir les cheveux ébouriffés pour trouver un café (et aussi pour faire des économies). On achète donc cette machine made in china a 3,50 euros qui devrait tenir assez de temps pour amortir son coup. Deux jours suffiront car les cafés ne sont pas si peu cher et coûtent parfois le coup d'un plat.



La bouilloire rentre avec sa nouvelle maman






Petite Saigon bue en hommage ce soir à Adrien et Sophie. Minute de silence traditionnelle qui va avec bien sûr

Mercredi 15 février. Jour 103:

On retourne chez Katie, la proprio de nôtre hôtel aux murs aérés. Nous nous coulons une journée tranquille à Da Lat entre balades et restaurant. Le soir nous passons au marché acheter de quoi faire une orgie de sandwichs! On rentre avec nos 8 "banh mi", mot hérité du passage français censé reproduire le mot "pain de mie". Ce sont des petites baguettes qui feraient hurler n'importe quel boulanger chez nous mais que voulez-vous, impossible de trouver une baguette tradition ou un pain de campagne ici alors on ne crache pas dessus!



La mini tour de Da lat













Jeudi 16 février. Jour 104:

Après avoir emballé nos sacs (car nous quittons Da lat ce soir en bus couchette) et mangé dans un boui boui, nous partons à la visite de la visite de la crazy house. Cette maison construite par une vietnamienne depuis les années 90 est totalement loufoque. Ça nous fait bien rire de grimper tous ces escaliers, nous croyant tantôt dans une maison de hobbit, tantôt dans Alice au pays des merveilles ! Si on était snobs, on dirait que c'est très gaudiesque tout ça mais ce n'est pas vraiment notre genre. L'endroit qu'on craignait un peu trop touristique est en fait complètement charmant!









Après avoir mangé son happy meal, le petit Marin ne veut plus sortir des jeux










Un toit à la Hansel et Gretel 










 Pas toujours très pratique








À notre retour avons le projet de faire le tour du lac quand nous tombons sur un supermarché! Tadaaaa! On n'en a pas vu de depuis un mois, le Vietnam étant moins envahi par la culture occidental que ses voisins. On trouve plein d'épiceries un peu partout  et des marchés mais pas de vrai temple de la consommation! On se jette sur les bêtises qui nous manquent pour nos grignotages nocturnes et surtout sur la boulangerie où on abuse un chouia sur le pain et les viennoiseries! 


Les gobelets ne sont pas comestibles, c'est pour le café du matin! 


Le premier "presque croissant aux amandes" depuis 3 mois et demi


Un "presque pain au chocolat" : ça ne dégouline pas assez de beurre à notre goût mais ça fait un bien fou!


Da lat






Immenses marches en face du lac un peu curieuses... On imagine que c'est un lieu parfait pour un rassemblement du parti communiste!




Un restaurant pas comme les autres

Après cette belle journée nous prenons le bus couchette pour Ho chi minh car demain, nous retrouvons mes parents à l'aéroport ! Les (beaux) parents et le (beau) frère débarquent au bled, ça sent les pleurs de joie! 

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