Un aller-retour à la ferme
Comme vous allez assez vite le remarquer, la forme de notre blog change un peu à partir de maintenant jusqu'à ce que l'on recommence à vadrouiller. Nous ne détaillerons plus chaque jour de notre vie mais nous partagerons nos impressions globales et les événements les plus marquants de la semaine! On arrive à un vrai tournant de notre aventure: notre sédentarisation. Et pourquoi donc? Parce qu'on retourne au travail! Mais qui dit travail dit argent et si le travail ne nous a pas manqué pour un sous, on en aura besoin assez vite si on veut voyager ici. Bref, nos journées risquent d'être un peu trop répétitives pour que nous les décortiquions comme nous avions l'habitude de le faire et ça sera moins pénible pour nous tous.
Retour à la normale: je fais la popote et Marin Helmuz fritz?
Dans le dernier épisode du blog on vous expliquait qu'on partait travailler à la ferme.... Jakson, un ami du fils de Rosemary et Mickey nous avait donné le numéro de sa mère qui tient une ferme à 150 kilomètres au sud de Sydney. On y est donc allés, préparés psychologiquement à tondre les moutons, laver les chevaux et refaire des clôtures mais on vous gâche le suspense: nous n'y sommes pas restés! Dans cet article, on va se faire un malin plaisir à vous expliquer pourquoi on a décidé de fuir Goulburn et comment on en est venus à s'installer à Sydney. Le début de l'article ressemble un peu à une nouvelle mais je n'ai pas pu m'empêcher de vous conter un bout de cette aventure en détail vue la tournure romanesque qu'ont pris les événements! C'était une sacrée expérience encore une fois. 24 heures qui nous ont permis de rire pendant....une semaine? On n'est pas difficiles avec Marin!
Mercredi 10 mai 2017. Jour 188?
En partant de Sydney ce matin, nous ne savons pas que nous disons vrai en faisant cette blague à Mickey et Rosemary : "allez, à demain!". Ils nous ont dit qu'on pouvait revenir quand on voulait "à la maison" si on ne trouvait pas notre bonheur à la ferme mais on ne pensait pas rentrer si vite!
Ça nous change des gares en Asie... Arf c'est très propre tout ça!
Le train pour l'aventure!
Nous avons beaucoup apprécié le trajet en train au milieu des plaines et des collines à perte de vue et Marin (pas moi parce que je suis dans la lune) a aperçu toutes sortes d'oiseaux multicolores ainsi que des renards tout en se concentrant pour voir des kangourous.
Il va falloir vous habituer: les traits sont petits désormais nous sommes en Australie ( 2 fois l'Europe on vous rappelle)
A 15H00 pétantes, nous arrivons donc comme prévu à Goulburn, petite ville de 20 000 habitants à 2H30 de train au sud de Sydney dans le New South Wales. Nous faisons la rencontre de notre premier local en sortant du wagon, un vieux monsieur blessé à l'épaule qui a un accent à couper au couteau. Nous lui portons ses sacs en plus des nôtres puis nous l'aidons à s'installer dans son taxi. "Bienvenue en Australie et bienvenue à Goulburn les jeunes" nous dit-il avec un grand sourire. Le chauffeur nous demande s'il peut nous poser quelque part mais nous déclinons poliment l'invitation alors il démarre et nous disons au revoir à notre premier goulburnais (goulbernois?). Une dame gentille comme tout passe alors à notre niveau et nous demande à son tour si elle peut nous conduire quelque part. On est bien chargés en effet et elle doit se demander ce que font ces deux backpackers à Goulburn. On répond poliment que quelqu'un (on ne sait pas qui) vient nous chercher pour aller travailler dans une ferme (on ne sait pas où) alors elle nous souhaite bonne chance et elle s'éloigne. C'est vrai ça, on ne sait même pas où on va exactement, on a fait confiance à Jackson et on n'a pas vraiment pu poser la masse de questions... On verra bien!
Bon, 1er couac à Goulburn: la propriétaire de la ferme ne vient pas nous chercher à la gare à 15h00 comme convenu. Quand nous nous décidons à appeler 30 minutes plus tard pour savoir ce qu'il en est, je tombe visiblement sur le mari qui lâche un gros "Shiiit" de surprise au téléphone. Il s'excuse rapidement de nous avoir oubliés avant de me dire que sa femme ne se sent pas bien et qu'une voiture blanche viendra nous chercher dans un petit moment. Humm, ça commence bien notre carrière de fermier!
A 16h30 soit 1h30 plus tard, la fameuse voiture blanche arrive en trombe sur le parking avec à son bord deux jeunes italiennes. "Arrre you the frrrench worrrkerrrs?" demande la conductrice tout en roulant les R. "YES!" répondons-nous, soulagés. On jette nos sacs dans le coffre, on monte vite en voiture et on fait connaissance avec nos deux sauveuses.
Hili et Lara sont en "working holiday visa" comme nous et n'ont que 19 ans (mon dieu sommes-nous des vieux jeunes à présent?). Elles nous expliquent qu'en plus de leur exploitation, les propriétaires de la ferme possèdent une clinique privée en ville et du coup un café dans lequel elles travaillent. C'est drôle, ce sont elles qui nous révèlent les premiers détails sur l'endroit où l'on est censés passer quelques semaines... Wall et Debby (enfin on connaît leur nom) possèdent une bonne centaine de chevaux de polo (ce qui veut dire beaucoup d'argent) qu'ils revendent à des grands joueurs américains nous disent-elles. Ils ont également des milliers de moutons et de vaches sur quelques 8500 hectares de terrain. Sérieusement? Nos questions fusent en même temps que l'on entre officiellement sur leur domaine. On observe la route qui est la leur et les paysages magnifiques. On est soudainement conscients qu'on s'apprête à travailler sur une immense propriété peuplée de kangourous et de wombats (enfin c'est du moins ce qu'on croit à ce moment précis) et on trouve ça merveilleux. Au fur et à mesure que l'on roule les filles nous montrent leur église, leur lodge dedié aux invités de marque elles et nous donnent le nom des différentes maisons qui abritent les employés à la haute saison.
Hili et Lara ont pour consigne de nous emmener voir le patron dans un premier temps puis de nous conduire à la "maison blanche" où elles habitent avec d'autres jeunes. Après avoir roulé quelques centaines de mètres sur la route privée qui mène à la maison des propriétaires des lieux, nous tombons nez à nez avec le 4x4 de Wall en personne. Lara freine alors brusquement et lâche un bon "FUCK OFF" avant d'entreprendre une marche arrière pour le laisser passer. Le boss s'impatiente et quand elle termine enfin, il s'arrête à notre niveau et baisse sa vitre. Il demande aux filles de s'occuper de nous et réalise soudainement qu'il est mal poli:
- "On va se saluer quand même!" s'exclame-t-il.
Il descend de sa voiture, nous descendons de la nôtre et il s'avance lentement vers nous. Wall semble avoir dans les 70 ans et du haut de ses 1 m 90, il nous toise rapidement des pieds à la tête avec un mépris certain. Tout en lui serrant la main, je me dis que ses mouvements d'épaules sont curieusement gracieux mais que ses jambes étroites et maigres lui donnent une démarche grotesque. Il a de longs cheveux poivre et sel qu'il secoue sans cesse laissant découvrir une font haut et fier et sa bouche pulpeuse ainsi que ses mimiques lui donnent un air terriblement précieux. Même si sa peau est bien marquée par le soleil, le froid, et la vie à Gooooulbuuurn, je me dis qu'il ressemble plus à un riche propriétaire terrien qu'à un fermier! Il porte des bottes d'équitation, un pantalon fuseau et un manteau en cuir: une sacrée allure. Je lui demande juste en quoi consistera notre "essai" le lendemain. Tout en secouant la tête il joint délicatement ses longues mains et me répond de façon très solennelle :
"- Eh bien, la journée de demain consistera essentiellement à évaluer votre capacité à monter à cheval."
Hili et Lara ont pour consigne de nous emmener voir le patron dans un premier temps puis de nous conduire à la "maison blanche" où elles habitent avec d'autres jeunes. Après avoir roulé quelques centaines de mètres sur la route privée qui mène à la maison des propriétaires des lieux, nous tombons nez à nez avec le 4x4 de Wall en personne. Lara freine alors brusquement et lâche un bon "FUCK OFF" avant d'entreprendre une marche arrière pour le laisser passer. Le boss s'impatiente et quand elle termine enfin, il s'arrête à notre niveau et baisse sa vitre. Il demande aux filles de s'occuper de nous et réalise soudainement qu'il est mal poli:
- "On va se saluer quand même!" s'exclame-t-il.
Il descend de sa voiture, nous descendons de la nôtre et il s'avance lentement vers nous. Wall semble avoir dans les 70 ans et du haut de ses 1 m 90, il nous toise rapidement des pieds à la tête avec un mépris certain. Tout en lui serrant la main, je me dis que ses mouvements d'épaules sont curieusement gracieux mais que ses jambes étroites et maigres lui donnent une démarche grotesque. Il a de longs cheveux poivre et sel qu'il secoue sans cesse laissant découvrir une font haut et fier et sa bouche pulpeuse ainsi que ses mimiques lui donnent un air terriblement précieux. Même si sa peau est bien marquée par le soleil, le froid, et la vie à Gooooulbuuurn, je me dis qu'il ressemble plus à un riche propriétaire terrien qu'à un fermier! Il porte des bottes d'équitation, un pantalon fuseau et un manteau en cuir: une sacrée allure. Je lui demande juste en quoi consistera notre "essai" le lendemain. Tout en secouant la tête il joint délicatement ses longues mains et me répond de façon très solennelle :
"- Eh bien, la journée de demain consistera essentiellement à évaluer votre capacité à monter à cheval."
-----CECI EST UN MOMENT DE SOLITUDE--------
Nous nous regardons brièvement Marin et moi: "Euuuuuh c'est à dire?"
Nous nous regardons brièvement Marin et moi: "Euuuuuh c'est à dire?"
- "Nous ne savons pas monter à cheval!" je réponds presque immédiatement. "Nous l'avions pourtant dit à votre fils" j'insiste.
Wall hésite un instant, regarde à droite à gauche comme pour trouver un quelconque soutien, puis il lâche un gros "FUUUCK!" de tout son coeur tout en tapant ses deux gants en cuir l'un contre l'autre.
- "Vous ne montez pas à cheval? Répète-il.
- "Non, nous en sommes incapables" j'insiste (si on ne comptabilise pas mon expérience désastreuse avec un poney dénommé Champion quand j'avais 10 ans et celle de Marin avec un certain Ramses qui a failli lui ôter la vie ).
- "Eh bien, nous verrons ma foi" se reprend Wall. "Je viendrai vous chercher demain matin à 7h30." Il tourne alors les talons et s'en va, vexé. Et moi je ne peux m'empêcher de me dire une fois de plus que sa démarche est vraiment ridicule.
Wall hésite un instant, regarde à droite à gauche comme pour trouver un quelconque soutien, puis il lâche un gros "FUUUCK!" de tout son coeur tout en tapant ses deux gants en cuir l'un contre l'autre.
- "Vous ne montez pas à cheval? Répète-il.
- "Non, nous en sommes incapables" j'insiste (si on ne comptabilise pas mon expérience désastreuse avec un poney dénommé Champion quand j'avais 10 ans et celle de Marin avec un certain Ramses qui a failli lui ôter la vie ).
- "Eh bien, nous verrons ma foi" se reprend Wall. "Je viendrai vous chercher demain matin à 7h30." Il tourne alors les talons et s'en va, vexé. Et moi je ne peux m'empêcher de me dire une fois de plus que sa démarche est vraiment ridicule.
Trève de plaisanterie, nous n'en revenons pas avec Marin. 2ème couac à Goulburn: il y a erreur sur la marchandise, nous ne sommes pas des cavaliers! On commence à penser que Jackson n'a pas précisé ce détail à sa mère quand il lui a parlé de nous. Mais d'ailleurs, où est-elle cette mystérieuse Debby? C'est elle que nous avions eu au téléphone de Sydney et nous n'avions traité qu'avec elle. On a remarqué qu'elle était très brève à chaque fois et elle n'avait pas mentionné la partie équitation. Bon elle n'avait rien mentionné tout court d'ailleurs ... Bizarre!
De retour dans la voiture on se sent très mals à l'aise avec Marin. Qu'est-ce qu'on fait là? Lara et Hillie se retournent en même temps quand Wall s'éloigne et s'exclament en coeur:
"- Mais vous n'êtes pas les deux cavaliers français qu'ils attendaient?"
- "Euh nous cavaliers, ça se saurait!" Les deux filles rient aux éclats, nous un chouia moins, et elles ne cessent de répéter à quel point Wall est bizarre. "He is so weirrd anyway".
"- Mais vous n'êtes pas les deux cavaliers français qu'ils attendaient?"
- "Euh nous cavaliers, ça se saurait!" Les deux filles rient aux éclats, nous un chouia moins, et elles ne cessent de répéter à quel point Wall est bizarre. "He is so weirrd anyway".
Après ces présentations inoubliables, nous retournons sur la route principale et roulons quelques minutes dans la propriété avant d'arriver devant la maison où nous sommes censés dormir. C'est une sorte de grande baraque abandonnée au milieu d'un champs et en effet, elle est blanche! Nous entrons et faisons rapidement le tour du propriétaire: il y a une grande cuisine, deux salons et trois chambres. Nous faisons mine d'être contents mais à mesure que nous avançons, la déception monte: la maison est sale, notre chambre est miteuse et les trous dans les murs ne laissent rien présager de bon. Il n'y a pas de chauffage non plus et avec un thermomètre qui affiche 0 degrés quand le soleil se couche ça promet! On met toutes les couches de vêtements que l'on possède les unes sur les autres avant que le soleil se couche et on commence à trouver le temps long (déjà). 3ème couac à Goulburn donc: nous allons vivre dans un squat.
La pièce maîtresse : le salon!
Notre chaleureuse chambre : oups on n'a pas amené de duvet d'Asie!
Pourquoi on est venus ici déjà?
Nous faisons ensuite la rencontre de Mark et Melia, un couple d'allemands qui quitte la maison demain. Ils effectuaient un travail de ferme, exactement ce que l'on est censés faire et ils sont étonnés de nous voir là également. On se retrouve tous ensemble dans la cuisine et alors les langues se délient: tout le monde pensait que nous étions les cavaliers français que Debby et Wall attendaient car il n'y a pas de travail pour l'hiver qui arrive! Les jeunes de la maison nous expliquent alors comment ils sont mal payés, pourquoi ils sont restés ici pour obtenir leur second visa et comme ça a été dur les premiers temps. On passe un bon moment à leur parler et on trouve ça bien triste. Bien sur l'hiver arrive alors c'est encore plus difficile qu'à leur arrivée mais la plupart se sont retrouvés bloqués là faute d'argent depuis trois mois... C'est bien dommage mais c'est une réalité, il y a beaucoup de gens malveillants en Australie!
On passe donc un bon moment à écouter les potins jusqu'à ce que les italiennes lâchent le plus gros: "Debby? Ah non personne ne l'a vu depuis 5 jours, elle est trop défoncée pour faire quoi que ce soit". La propriétaire des lieux, l'amoureuse des chevaux et la cavalière hors paire est en fait une toxicomane. Eh bah, c'est digne d'un roman tout ça! 4 ème couac à Goulburn: nous allons travailler pour une toxico. Il paraît que Debby ne trouve aucun cavalier à la hauteur de ses poulains et qu'elle passe ton temps à prendre des drogues dures pour tuer l'ennui. Soudainement, on comprend les appels louches et vagues avec elle, l'oubli à la gare et la gêne de Wall vis à vis de sa femme qui ne se sent "pas bien". On se dit qu'on est tombés dans un sacré bordel mais je veux quand même essayer de voir demain quel travail Wall peut nous trouver. Même si c'est mal payé, je me dis que nous aurons au moins un peu de liquide pour amortir le train. Les allemands nous préviennent alors:
- " Les semaines d'essais Wall ne paye pas à l'heure mais comme ça lui chante. On a passé nos journées à nettoyer des toits pour 40 ou 50 dollars." nous disent-ils l'air désolés.
On passe donc un bon moment à écouter les potins jusqu'à ce que les italiennes lâchent le plus gros: "Debby? Ah non personne ne l'a vu depuis 5 jours, elle est trop défoncée pour faire quoi que ce soit". La propriétaire des lieux, l'amoureuse des chevaux et la cavalière hors paire est en fait une toxicomane. Eh bah, c'est digne d'un roman tout ça! 4 ème couac à Goulburn: nous allons travailler pour une toxico. Il paraît que Debby ne trouve aucun cavalier à la hauteur de ses poulains et qu'elle passe ton temps à prendre des drogues dures pour tuer l'ennui. Soudainement, on comprend les appels louches et vagues avec elle, l'oubli à la gare et la gêne de Wall vis à vis de sa femme qui ne se sent "pas bien". On se dit qu'on est tombés dans un sacré bordel mais je veux quand même essayer de voir demain quel travail Wall peut nous trouver. Même si c'est mal payé, je me dis que nous aurons au moins un peu de liquide pour amortir le train. Les allemands nous préviennent alors:
- " Les semaines d'essais Wall ne paye pas à l'heure mais comme ça lui chante. On a passé nos journées à nettoyer des toits pour 40 ou 50 dollars." nous disent-ils l'air désolés.
Après avoir mangé avec les jeunes de la maison, je sens le cafard monter chez Marin . Non seulement il ne parle plus mais en plus, il réfléchit sous ses 4 couches de pull.
- "On ne va pas rester Carole " lâche-t-il sur le coup des 22h00.
- "Ah bon tu es sûr?" je lui réponds, surprise. (Des fois je ne sais pas pourquoi je suis un peu suicidaire pour ce genre de choses...)
Il me suffit d'aller aux toilettes 5 minutes plus tard où n'y a plus d'eau pour me raisonner et comprendre qu'on va faire un bon choix. Il fait 0 degrés dans la maison, l'eau a coupé (ça peut durer deux jours nous ont dit les jeunes) et quand bien même, il n'y a pas d'eau chaude pour se laver. Oui nous sommes habitués à dormir dans des endroits pourris. Oui nous pouvons supporter la saleté mais le froid n'est pas dans nos cordes. Dans les toilettes soudain je réalise:
- "On va quand même pas se casser le cul à bosser ici!"
- "Le but c'est d'être heureux bordel" je dis à Marin en retournant au salon. Oui je suis vraiment très classe comme fille. "Tu as raison on ne peut pas rester" je lui concède sur le ton de l'évidence.
Nous passons donc notre première et dernière nuit à Goulburn non pas dans notre chambre passoire mais dans la pièce commune avec Marin. Comme il n'y a pas de machine à laver, (encore un détail alléchant) les habits des jeunes sont à peine essorés et ils ont allumé un feu dans la cheminée du salon en espérant que les vêtements vont sécher. Devinez quoi, non seulement les habits ne sont pas secs le lendemain matin mais nous avons froid malgré tout. Super isolation!
Le lendemain matin quand notre réveil sonne à 6h30, on est bien heureux de se dire qu'on va pouvoir s'échapper de là. On s'extirpe difficilement du lit pour affronter le froid (on se plaignait des 40 degrés du Laos c'est ça?) et on rassemble nos affaires. On admire avec regret les paysages incroyables de notre fenêtre et on se dit qu'on aurait pu être bien ici à quelques détails prêt. On ne vivra pas tout de suite l'aventure à la ferme et on rentre à Sydney où Mickey et Rosemary nous attendent. "Come back home" ont-ils tout de suite dit quand on leur a expliqué la situation. Très bien, nous rentrons à la maison et nous avons beaucoup de choses à vous raconter...
Vous savez tout maintenant: voilà comment notre carrière de fermier a été injustement avortée! J'espère que ce petit article sous la forme d'une nouvelle vous a plu, en tout cas moi ça m'a amusée de vous décrire en détail l'épisode Goulburn que nous avons relativement bien vécu avec Marin. Nous publierons très vite l'article sur notre installation à Sydney et notre recherche de travail ! Eh oui après l'expérience à Goulburn nous avons décidé de nous poser en ville jusqu'à la fin de l'hiver australien et de travailler là. On va mettre de côté pour pouvoir acheter une voiture afin d'être libre de se balader dans le pays et de bosser en ferme de temps en temps quand nous en aurons besoin (et surtout de pouvoir fuir si c'est une cata). Nous vous ferons donc part de notre nouvelle vie de sédentaires! Bye bye la vie de nomade, nous posons nos sacs à dos pour un petit moment.
- "On ne va pas rester Carole " lâche-t-il sur le coup des 22h00.
- "Ah bon tu es sûr?" je lui réponds, surprise. (Des fois je ne sais pas pourquoi je suis un peu suicidaire pour ce genre de choses...)
Il me suffit d'aller aux toilettes 5 minutes plus tard où n'y a plus d'eau pour me raisonner et comprendre qu'on va faire un bon choix. Il fait 0 degrés dans la maison, l'eau a coupé (ça peut durer deux jours nous ont dit les jeunes) et quand bien même, il n'y a pas d'eau chaude pour se laver. Oui nous sommes habitués à dormir dans des endroits pourris. Oui nous pouvons supporter la saleté mais le froid n'est pas dans nos cordes. Dans les toilettes soudain je réalise:
- "On va quand même pas se casser le cul à bosser ici!"
- "Le but c'est d'être heureux bordel" je dis à Marin en retournant au salon. Oui je suis vraiment très classe comme fille. "Tu as raison on ne peut pas rester" je lui concède sur le ton de l'évidence.
Nous passons donc notre première et dernière nuit à Goulburn non pas dans notre chambre passoire mais dans la pièce commune avec Marin. Comme il n'y a pas de machine à laver, (encore un détail alléchant) les habits des jeunes sont à peine essorés et ils ont allumé un feu dans la cheminée du salon en espérant que les vêtements vont sécher. Devinez quoi, non seulement les habits ne sont pas secs le lendemain matin mais nous avons froid malgré tout. Super isolation!
L'homme à capuche n'est pas un junkie de la maison c'est juste Marin
Ce n'est pas notre photo mais pour vous donner une idée des paysages de la ferme... Le bout du monde
Vous savez tout maintenant: voilà comment notre carrière de fermier a été injustement avortée! J'espère que ce petit article sous la forme d'une nouvelle vous a plu, en tout cas moi ça m'a amusée de vous décrire en détail l'épisode Goulburn que nous avons relativement bien vécu avec Marin. Nous publierons très vite l'article sur notre installation à Sydney et notre recherche de travail ! Eh oui après l'expérience à Goulburn nous avons décidé de nous poser en ville jusqu'à la fin de l'hiver australien et de travailler là. On va mettre de côté pour pouvoir acheter une voiture afin d'être libre de se balader dans le pays et de bosser en ferme de temps en temps quand nous en aurons besoin (et surtout de pouvoir fuir si c'est une cata). Nous vous ferons donc part de notre nouvelle vie de sédentaires! Bye bye la vie de nomade, nous posons nos sacs à dos pour un petit moment.













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